Les villes d’eaux du Massif central sont riches d’un patrimoine exceptionnel à travers leur histoire singulière, leur architecture spécifique, leur cadre de vie préservé et leur art de vivre particulier. La Route des Villes d’Eaux du Massif Central œuvre à la valorisation de ce patrimoine aux multiples facettes en menant des actions de sensibilisation et de médiation innovantes
Patrimoine thermal, quezako ?
Si certaines stations thermales ont une origine antique avérée, c’est bien au XIXe siècle et plus particulièrement sous le Second Empire (1852-1870) que la plupart d’entre elles a commencé à se structurer.
Urbanisées à l’ère de la société naissante des loisirs et du tourisme, les villes d’eaux développent des équipements spécifiques en faisant intervenir des architectes ou décorateurs de renom.
Ces équipements répondent à une fonction faisant partie intégrante du « triptyque thermal » : soigner, dans les temples de l’eau (thermes monumentaux ou petits établissements de bains spécifiques) ; faire venir une clientèle via des infrastructures de transport (gares, funiculaire, tramway) et la faire séjourner au sein d’hébergements luxueux (villas, palaces) ; divertir, en proposant des équipements récréatifs (casinos, théâtres), des lieux de sociabilité (salons de thé, pâtisseries) et des espaces naturels recomposés (parcs thermaux).
Patrimoine thermal et numérique
Le numérique constituant un véritable levier de développement du patrimoine, la Route des Villes d’Eaux du Massif Central s’en est saisi depuis 2011 : création du circuit de QR-codes « E-tinérance », balades numériques sur Cirkwi, déploiement de POI sur la plateforme Henoo… Actuellement, la Route des Villes d’Eaux du Massif Central mène une étude sur un dispositif numérique mutualisé, dans le cadre de l’Appel à projet Patrimoine et numérique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Un patrimoine à croquer
En 2016, la Route des Villes d’Eaux du Massif Central a invité 12 carnettistes de voyage à venir raconter son territoire, en partenariat avec l’Association Il Faut Aller Voir, organisatrice du RDV du carnet de voyage de Clermont-Ferrand.
Ces carnettistes ont ainsi eu l’occasion d’interpréter les richesses architecturales, environnementales des villes d’eaux.
Ce projet, s’inscrivant dans le dossier « Raconter le patrimoine thermal à travers le storytelling et le numérique », a permis d’impulser le concept des Accros du Peignoir décliné notamment au sein du « Manuel à l’usage des porteurs de peignoir ».
Arts et culture thermale, l’aventure « Culture Bains »
Depuis 2019, la Route des Villes d’Eaux du Massif Central déploie le projet Culture Bains, une démarche de créativité culturelle pour mettre en relief le patrimoine thermal.
Financée par l’Agence nationale de la cohésion des territoires du Massif central et soutenue par Clermont Massif Central 2028, la phase 2 de cette aventure créative est déployée dans les 17 villes d’eaux du Massif central, jusqu’en août 2025. Il s’appuie sur des collaborations avec des partenaires culturels prestigieux dans les domaines du street-art (Antony Squizzato), des arts numériques (Vidéoformes), de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement (CAUE 03, CAUE 63, CAUE 71, Union régionale des CAUE d’Auvergne-Rhône-Alpes et la Maison de l’Architecture Auvergne), la photographie (Marielsa et Aude), l’art contemporain (Ecole Supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne, les Fontaines Pétrifiantes de Saint-Nectaire), le land’art (Horizon Sancy et le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche), le design ( Lycée Jean Monnet d’Yzeure) et la danse (Boom’Structur, ChoréActif).